Combien coûte ce trône ?

tsedaka-don en ligne- ahavat hessed - pour l'amour du bienIl y a quelques années, le regretté Grand Rabbin d’Israël, Rav Mordehai Eliaou ( Maitre du Rav Taieb et dont notre association a dédiée ses actions à sa mémoire ) reçut du Président français ,Mr Jacques Chirac , une invitation pour une visite officielle en France .Ces deux hommes avaient des opinions différentes quant à la politique israélienne et le Rav Eliaou n’avait que peu de patience pour les mondanités et le protocole qui sont l’essence de la culture française . La perspective d’un incident diplomatique rendait les membres de l’Ambassade israélienne assez tendus ;

Le Grand Rabbin allait-il dire tout haut ce qu’il pensait ou saurait-il s’en tenir aux discours imposés par la diplomatie ? Cependant, des qu’il arriva, leurs craintes s’évanouirent : Rav Eliaou savait se rendre agréable et il devenait évident que les rencontres se dérouleraient dans la plus grande courtoisie avec des formules convenues d’avance, des sourires et des courbettes.Mais tout le monde se trompait…  Comme tous les visiteurs étrangers, Rav Eliaou eut droit à une visite guidée des plus grands musées nationaux. Etrangement, Rav Eliaou qui était un homme extrêmement cultivé, posa des questions qui traduisaient apparemment une grande ignorance de l’histoire de France. Par exemple, quand on lui montra le trône de Napoléon, le Rav demanda qui avait été Napoléon, si on pouvait acheter ce trône et à quel prix ! Les guides étouffèrent un fou rire. Puis on lui montra une des chambres de Louis XIV. Là encore, le Rav demanda quand ce roi avait vécu et s’il avait été un modèle de vertu dans sa vie privée. Très gênés devant cette ignorance mais surtout ces questions saugrenues, les diplomates qui accompagnaient le Grand Rabbin expliquèrent que le trône était une relique d’une grande importance historique et nationale et n’était certainement pas à vendre. Quant à Louis XIV, il n’était effectivement pas renommé pour sa vertu morale mais la France était néanmoins fière de lui et de ce qu’il avait fait pour la grandeur du pays . Ensuite, la délégation fut accueillie au Palais de l’Elysée. Apres plusieurs discours officiels, le Grand Rabbin d’Israël fut invité à s’exprimer en hébreu: son discours serait traduit simultanément. Rav Eliaou raconta qu’il avait été impressionné par le musée et répéta les questions qui avaient tellement fait rire ses accompagnateurs. L’épouse du Rav (qui parle français ) remarqua cependant que la traduction n’était pas exacte et le Rav Eliaou demanda à ce que ce soit le Grand Rabbin de France, Rav Joseph Sitruck qui assure la traduction puis il reprit : –  » J’ai ainsi appris que le trône de Napoléon n’était pas à vendre et que Louis XIV, bien que n’étant pas un modèle de vertu, était cependant révéré ethonoré comme un héros du peuple français . J’ai remarqué que vous vous attendiez à ce que je comprenne vos sentiments et que j’accorde moi aussi du respect à ces deux personnalités alors que je ne suis pas français et que je n’habite pas votre beau pays . – Alors, chers amis, j’attends la même chose de vous : nous, les Juifs, nous révérons les fondateurs de notre peuple, Avraham, Itshack et Yaacov, qui contrairement à vos grands hommes, ont vécu il y a près de 4000 ans et qui ont été des modèles d’intégrité morale et de dévouement. –  » Est-ce trop vous demander que de la même manière que vous nous demandez de respecter vos rois, vous respectiez aussi nos Patriarches ? Par  exemple, il y a plus de 3300 ans, Moise nous a amenés vers le Terre Promise et environ 400 ans plus tard, les rois David et Salomon ont agrandi et embelli la ville de Jérusalem. C’est notre histoire. Si le trône de Napoléon n’est pas à vendre, comment pouvez-vous nous demander de donner des parts de notre pays et de notre capitale bien-aimée ?  » Les membres de la délégation qui accompagnaient le Grand Rabbin étaient horrifiés : l’incident diplomatique n’était pas loin, pensaient-ils avec angoisse. Le silence se fit et chacun s’attendait a ce que le Président tourne les talons et claque la porte devant cet invité si embarrassant. Mais il n’en fut rien. Au contraire. Tous les ministres et conseillers présents applaudirent à tout rompre. Le Président Chirac s’empressa de serrer chaleureusement la main du Rav Eliaou puis murmura quelque chose à l’oreille d’un de ses assistants qui revint avec une petite boite posée sur un cousin de velours. –  » Cette médaille est normalement réservée pour des présidents, déclara Jacques Chirac .Mais je n’avais jamais entendu pareil discours : vos paroles m’ont tellement impressionné  que je vous l’offre aujourd’hui en témoignage de ma profonde admiration et de celle du peuple français !  » Les paroles percutantes du Rav avaient adoucis les cœurs les plus endurcis. Et oui, Chers Amis, je suis aussi impressionnée et en admiration que vous devant une telle grandeur, que le souvenir du Rav soit une bénédiction pour tout le peuple d’Israël Amen !! Je vous souhaite un excellent Shabat et n’hésitez pas à lire cette histoire à table. Shabat Shalom A très bientôt. Yael 00.972.54.84.03.258 www.amourdubien.com

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