Connaissez-vous l’outil du Mal ?

decouragementUn jour, fatigué, le Mal décida de prendre sa retraite.
Comme sa couverture sociale n’était pas suffisante, il décida,
pour arrondir ses fins de mois, de vendre sa trousse à outils.

Tout était là : la méchanceté, l’envie, la jalousie, la haine,
l’avidité, la suffisance, le mépris, le cynisme, etc.
Mais l’un des outils était à part et semblait beaucoup plus usé
que les autres. Intrigué, un passant lui demanda :
« Qu’est-ce que cet outil, et pourquoi le vendez-vous beaucoup
plus cher que les autres ? »

Le Mal répondit : « C’est le découragement ».
Mais l’autre insista : « Pourquoi vendez-vous le découragement
beaucoup plus cher ? »

« C’est très simple. C’est l’outil le plus facile à enfoncer dans le
cœur de quelqu’un. Et lorsque le découragement y a été introduit,
il est beaucoup plus facile d’introduire tous les autres outils,
quels qu’ils soient. »

Ne vous laissez pas décourager…

D’où viennent l’espoir et la volonté, qui sont les ennemis du
découragement ? L’espoir naît d’une image positive, et la
volonté est « un désir absolu a tel point que l’on pense que
la chose désirée est en notre pouvoir ».

J’ai remarqué qu’une bonne nuit de sommeil arrive à vaincre
la plupart des découragements. Que l’image de la roue de la
fortune – qui indique que lorsqu’on est en bas, on va bientôt
remonter – peut aider, et que la pensée positive est la vitamine
de l’espoir.

De même que l’enthousiasme – littéralement « avoir D.ieu en Soi »
– est une sorte d’obsession magnifique qui s’empare de notre esprit
et l’enflamme, le découragement demande une grande capacité
de concentration.

Voici une recette bien connue  pour se rendre malheureux :
« Installez-vous tranquillement dans un coin où vous ne serez
pas dérangé.

Détendez-vous et commencez à penser à vous-même, peu
importe quoi, pourvu qu’il s’agisse de vous. Pensez à vous et
chaque fois que votre esprit s’égarera vers un sujet plus élevé,
ramenez-le doucement mais fermement à son point de départ.
Si possible, évoquez le passé.
Réfléchissez à toutes les erreurs que vous avez commises en
remontant jusqu’à votre petite enfance.
Pensez à touts les sottises que vous avez faites ou dites.

Repassez dans votre esprit toutes les occasions que vous avez
manquées et le temps que vous avez perdu.
Surtout, rappelez-vous le tort qui vous a été fait. Considérez
minutieusement toutes les injustices dont vous avez été victime
et songez combien vous seriez plus heureux à tout point de vue
aujourd’hui, si les gens s’étaient mieux conduits à votre égard
dans le temps.

Souvenez-vous nettement des vilains tours qu’on vous a joués et
récapitulez-en les moindres détails, éprouvez autant de colère et
de chagrin qu’autrefois au souvenir de l’incident. Même si une personne,
en particulier, ne vous a jamais réellement offensé, rendez-vous bien
compte qu’elle aurait pu le faire et que, d’ailleurs, elle a dû probablement
mal parler de vous.

Pensez à votre corps et demandez-vous si l’âge, le climat ou votre
travail ne commence pas à le marquer. Voyez si vous pouvez vous
découvrir une douleur ou une infirmité quelconque ; vous n’aurez
probablement pas longtemps à chercher.

Pensez à votre situation, à vos ressources aussi sombrement que
possible et même, si elles sont florissantes actuellement, dites-vous
bien que c’est trop beau pour durer.

En tout cas, pensez à vous-même, c’est l’essentiel ; si vous le faites
avec persévérance, pendant un quart d’heure ou vingt minutes, il n’y a
aucun doute quant au résultat, votre but sera atteint. »

Comment remédier a une telle attitude ?
C’est simple, en étant obstiné !

Qu’est-ce qu’une personne obstinée?

C’est quelqu’un qui ne démord pas de son idée et que rien ne
parviendra à détourner de sa voie.
Ni logique ni sentiments, aucun argument n’impressionne l’obstiné!
Il ne tient compte que de son but… et la plupart du temps, il y parvient.

Comme toutes les valeurs, tout dépend de l‘usage que l’on en fait.
On imagine les désastres que pourrait causer une obstination mal placée.
De même, il faut se représenter la force incroyable que procure
l’obstination lorsqu’on l’emploie pour la bonne cause.

Vous êtes peut-être sur le chemin de la Torah,Tsion, poursuivez
votre but obstinément! Ne tenez compte d’aucune logique, comme
par exemple de ce que certains se disent: «Comment peux-tu prétendre
prier avec ferveur, alors qu’il n’y a pas cinq minutes tu commettais telle
ou telle faute?»
Cela semble logique certes, mais l’obstiné ne s’en
souciera pas. Il fera sa prière avec cœur, comme il le ressent maintenant,
et si de telles pensées lui viennent, il les repoussera avec autant de brio
qu’un homme têtu rejette les objections d’autrui. Finalement, qui est gagnant?

L’obstiné.

S’il est vrai qu’il a commis telle faute, en quoi le fait de bâcler sa prière aurait
réparé sa faute? Bien au contraire, cela n’aurait fait qu’aggraver son état.
Grâce à son entêtement, il a percé l’écran apparemment logique de son
objection intérieure et se sera enrichi d’une bonne action. Avec le recul du
temps, il s’apercevra que cette logique était en fait profondément absurde.
Il avait très peu de chances de démasquer le piège par la réflexion,
il a triomphé grâce à son obstination.

Il en va de même des difficultés que peuvent nous causer notre entourage
et contre lesquelles bien souvent l’obstination demeure la seule réplique efficace.
Dans certains cas extrêmes, il sera préférable d’être considéré, ou même traité,
comme obstiné, plutôt que de se livrer à des polémiques affaiblissantes et stériles.

Avec un peu de perspicacité vous essaierez de discerner dans les débats qui
vous sont proposés, s’ils offrent une possibilité d’enrichissement ou s’ils sont
simplement des provocations. Dans le premier cas, il convient d’accepter le
dialogue, dans le second il faudra s’y refuser en maintenant obstinément
son point de vue.

Etre souple et ferme à la fois, c’est là tout l’art du combattant. «Souple» pour
subir les difficultés, les affronts, les crises intérieures et attendre des jours
meilleurs en faisant, dans l’intervalle, ce que l’on peut. «Ferme» pour ne pas
céder à la lassitude, au découragement, et aux intimidations du monde extérieur.

En d’autres termes, Tsion, il est interdit de se décourager !!

A très bientôt et passez un merveilleux Shabat plein de courage
et de détermination !

Yaël

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