Etes-vous un extrémiste ?

extremismeOui, certainement, nous développons tous une forme
d’extrémisme. La plupart de nos déséquilibres proviennent
du fait que nous optons sans cesse pour les extrêmes.
C’est tellement plus facile !

Lorsque nous devons nous juger, ou juger une situation
ou une autre personne, la tendance est de se montrer
catégorique, dans un sens ou dans l’autre.
La complaisance totale ou la sévérité implacable.
Le laxisme ou la dictature.

L’un poussant souvent vers l’autre, ce qui amène les
déchirements intérieurs chez l’individu, les affrontements
entre les familles les plus unies.

Regardez donc autour de vous  et vous comprendrez aisément
ce à quoi je veux faire allusion .Et inutile de préciser combien
cette vérité énoncée s’applique au Chalom Bait !

‘’Sache que le monde est un pont très étroit et que
l’essentiel (la méthode pour le traverser) est de ne
pas avoir peur du tout !’’ 
(Rabbi Nahman)

En d’autres termes, nous devons apprendre à vivre comme
un équilibriste au-dessus du vide et ne pas avoir
peur…tout un programme !

Rabbi Na’hman disait que pour traverser ce pont nous devons
tenir un bâton (le jugement) qui va nous permettre de trouver
le juste équilibre, comme un funambule qui doit faire attention
à ne pas faire le moindre faux pas, de peur de tomber dans le vide.

Alors c’est vrai que le côté «rigueur» existe et que la Loi
doit se faire son échos. Nous avons tous une part de
responsabilité dans chaque acte que nous commettons.
Comment pourrais-je affirmer que je me suis trompé
lorsque je sais pertinemment. Si j’ai trébuché, je dois réparer.
Si j’ai brisé, je dois payer.
Ceci se nomme le Din, ou le côté gauche du bâton.

L’«indulgence» elle aussi fait partie de la Loi.
Sans elle pas de maintien possible. C’est sur,
nous sommes des êtres humains avec tout ce
que cela comporte .

Nous sommes fragiles, nous avons peur, peur du
lendemain, peur de ce que l’avenir nous réserve,
de cet antisémitisme grandissant dont nous ne nous
connaissons pas son issue.

Le sens de la vie n’est pas toujours connu de tous.
Tout le monde peut trébucher. Le Midrash ne nous
enseigne-t-il pas que lorsque des anges descendirent
sur terre incarnés en forme humaine, ils furent tentés
par des femmes et eurent avec elles des relations sexuelles.
Bref, ils n’ont pas fait mieux que le genre humain !

La tentation, la perversité et les vices sont très forts,
mais ‘’l’indulgence’’ en tient compte. C’est le côté
droit du bâton.

Le point commun entre ces deux extrêmes:
l’un sans l’autre, ils mènent à la perte. Celui qui ne
s’adonnerait qu’au jugement strict et à l’intransigeance
sombrerait tôt ou tard dans l’angoisse. Qui pourrait résister
au jugement?

Inversement, celui qui se fierait entièrement à ‘’l’indulgence’’
tomberait dans la déchéance et perdrait toute notion
des valeurs.
Dire que D… est sympa et compréhensif relève  de la
pure folie ! Surtout lorsque l’on commet des actes impardonnables ….

Le juste équilibre, le chemin du milieu comme le nomme
le Rambam. Il est pourtant si difficile à trouver .
La tentation de tomber dans l’extrémisme est tellement
présente que nous oublions ce principe pourtant de base.

Notre joie, notre espoir, notre élan vers l’avenir s’appuie
essentiellement sur notre confiance en la Bonté d’Hachem.
«Tôt ou tard tout s’arrangera! Les souffrances qu’il nous
faut endurer entre-temps font elles-mêmes partie de la
réparation, du Tikoun.
Elles émanent elles aussi de la Clémence.

Je sais Chers Amis, que cela parait fou de dire que la Bonté
d’Hachem se traduit parfois par  de la souffrance,
mais prenons l’exemple suivant : Une personne est
hospitalisée pour subir une opération très délicate .
Les souffrances qu’elle devra endurer seront nombreuses .
Mais malgré ses tourments, elle sait qu’elle sortira bientôt
en meilleure santé et que tout cela n’est que pour son bien .

Elle est donc prête à souffrir et sait pertinemment que
c’est pour son bien. Le docteur qui va l’opérer ne lui veut
que son bien, même si le malade va souffrir.

Lorsqu’il nous arrive une bonne nouvelle, nous récitons
la bénédiction ‘’Barouh Atov veAmetiv’’ et lorsque,
D…nous en préserve, il en arrive une ‘’mauvaise’’,
nous proclamons ‘’Barouh Dayan Aemeth’’-
Béni  soit le Juge de la Vérité.

Le Talmud nous enseigne que dans le futur, cette
bénédiction sera abolie et qu’il ne restera plus que
la première. Or, nous savons pertinemment que les
hommes continueront à mourir .

Cela signifie donc que nous serons donc capables
de voir le Bien même dans la mort !!

Dans le futur, nous serons capables de percevoir
la véritable unicité de D… et nous verrons de nos
propres yeux la Bonté de D… qui pourra se traduire
par des sentences rigoureuses sans avoir pour autant,
des questions sur la conduite Divine.

La preuve ? le mot Ehad –אחד  (Un) indique l’unicité de
D… . , et le mot Ahava – אהבה – Amour ont exactement
la même valeur numérique (13) .Cela vient nous indiquer
que toute la conduite d’Hachem n’est guidée que par
L’AMOUR qu’Il nous porte. C’est cette certitude qui nous
permet de mieux  supporter les épreuves, parce que nous
leur savons un sens positif.

Mais si l’on ne tenait compte que de cet aspect, on
finirait par se dégager de toute responsabilité en ne
s’en remettant qu’au pardon. On deviendrait léger et
insouciant, on rejetterait son devoir. Ce n’est sûrement
pas la bonne solution.

Inversement, si l’on imaginait Dieu comme un tyran
impitoyable, dont les verdicts sont appliqués sans
tenir compte des circonstances atténuantes, ce serait
ramener le monde à l’état du déluge où les seuls rescapés
seront les Justes, ceux qui sont Parfaits. Celui qui
n’appartiendrait pas à cette catégorie, serait éliminé
sans merci. Ce serait la fin du monde. Ce n’est pas
non plus la solution.

La solution pour pouvoir franchir ce pont sans
chute ni vertige, c’est de tenir les deux côtés du
bâton: de tenir compte du Din et d’y employer le
plus grand sérieux, tout en se rappelant sans cesse
que toute erreur est réparable et qu’en fin de compte,
à travers le Din lui-même, Dieu ne veut que notre bien.

Alors Chers Amis, existe-t-Il un moyen idéal de vivre cet
équilibre avantageux et dynamique ? Celui d’être
toujours joyeux  en restant sérieux, d’être fidèle au Din,
sans jamais oublier la Clémence ?

Voici son secret :

«Réservez un moment chaque jour pour vous
isoler  avec D…, adressez Lui  une prière personnelle,
jugez sincèrement vos actions, parlez-lui  franchement
en exprimant vos doutes, vos angoisses, vos aprioris
et situez-vous  par rapport au Din…

Le reste de la journée, soyez dans la joie  sans arrêt,
et remettez-vous en à la Providence !»

Avec cette méthode très simple, vous aurez satisfait vos
deux tendances extrêmes et résolu tous vos conflits.
Vous repousserez les attaques de la légèreté en vous
jugeant une fois par jour et en faisant le point. Vous vous
débarrasserez du joug insupportable de l’extrême culpabilité
en vous souvenant que vous avez fait aujourd’hui quelque
chose de concret  pour résoudre le problème.

Voila Chers Amis, j’espère que ce point vous aura éclairé quelque peu.
En attendant, je vous souhaite un merveilleux Shabat !
A très bientôt
Yaël

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